Une installation solidaire pour l’association « SC Centre d’épanouissement »
Samedi 13 mars, il y avait beaucoup d’animation au 708 avenue du Haut Pays. À cette adresse, à flanc de colline, Audrey Coquelin-Rucksthul a installé les équidés qu’elle a sauvés dans le cadre de son association « SC Centre d’épanouissement pour équidés ». Un refuge de fortune pour celle qui s’est donnée pour mission de sauver des chevaux, poneys et ânes en partance pour les abattoirs, maltraités, réformés (course ou police) et retraités. « J’apporte un suivi personnalisé afin que chaque équidé trouve son équilibre tant physique que mental. Il passe par des soins adaptés, du matériel le plus possible sur mesure et fabriqué par des artisans français ainsi qu’une activité en adéquation avec les capacités de chacun. » selon ses propres propos.
La solidarité des WES
D’abord installée à l’Escarène, Audrey a été contrainte de déménager. Elle avait trouvé un terrain à La Brigue « Elle avait tout préparé pour la venue de ses animaux, mais quatre jours avant de les faire venir la tempête s’est abattue. Elle a tout emporté. Audrey n’a plus rien, elle a trouvé cet emplacement de fortune. Ici, il pleut dans son habitation, les écuries sont en mauvais état et la route n’est pas accessible » explique Gilles Marsala, le président des « Week-ends solidaires », l’association qu’il a créée avec Philippe Roustan au lendemain de la Tempête Alex. L’association est à l’origine de la mobilisation de la cinquantaine de bénévoles, des patrons du « Collectif des entrepreneurs pour les trois vallées » (Isaia group, Vert l’Essentiel, Région Espaces verts, Boulangerie Mège, Transport Brema, restaurant le Félix Faure) et de nombreux membres du Nice Triathlon Club samedi. Grâce à une dérogation du préfet ils ont pu se rendre auprès d’Audrey dès 7 h 30 pour réaliser l’isolation extérieure et intérieure de son habitation, la remise en état des écuries et de la route.
Et de la Municipalité…
Pour Audrey, c’est une bonne nouvelle qui ne vient pas seule. Bertrand Gasiglia, le maire de Tourrette-Levens est venu soutenir les bénévoles. Il a déclaré : « C’est une super initiative dans un endroit qui est magnifique pour aider une jeune fille qui elle-même est très généreuse. Elle mérite qu’on lui donne un gros coup de pouce à la mairie. Nous allons étudier les façons de l’aider et de lui apporter un soutien financier »
Des projets solidaires de médiation
« On est venus ici dans l’urgence, mais on ne bougera plus. J’ai adapté le fonctionnement de l’association. Et ce n’est pas une mauvaise chose. Avoir des chevaux, c’est perçu comme réservé aux riches. Je vais faire de la médiation, et faire découvrir les chevaux à des gens qui ont peu de moyens. Je vais travailler avec les familles, avec le Secours populaire et même avec la Protection judiciaire. Je vais organiser des balades, des déjeuners pour faire connaître les producteurs locaux… Un grand merci à tous ! »
Moments conviviaux
Tous se sont retrouvés autour du repas du midi, concocté par un cuisinier bénévole du Félix Faure et offert par Cash alimentaire et la mairie de Tourrette-Levens. Pour le plus grand bonheur de Ghislaine Bicini, bénévole et élue à Levens. « D’habitude, on est autonome pour les repas » explique-t-elle « Je viens depuis le début de l’aventure des WES. Beaucoup de monde se retrouve le samedi : des entrepreneurs, des employés, des profs, des élus. Le principal c’est de donner un coup de main avec ce qu’on a… Je n’ai pas de qualité technique, mais je suis quand même utile : je porte, je creuse… Et je ne veux louper aucun chantier. Aider sur le long terme est intéressant. Sans parler des gens que l’on rencontre ! » En bref, samedi, équidés, hommes et femmes ont vécu une aventure humaine et animale extraordinaire !
